Web 2.0 : des innovations aux services 2.0

Bien souvent on décrit la base du web 2.0 comme un changement de technologies (ajax, RSS, web services, etc…). Or si on regarde le tableau dressé par O’Reilly (cf. billet précédent) pour illustrer le passage du web 1.0 au web 2.0, on constate que les innovations technologiques (web services, syndication) sont finalement moins nombreuses que les innovations de concept (le wiki, le blog, la folksonomy, la participation etc…). Bref, à mon sens les technologies dites du web 2.0 n’ont pas précédés les concepts et comportements, au contraire, tout cela a émergé de façon simultanée. On pourrait alors parler de briques qui se sont assemblées pour donner naissance à une construction complexe qui est le web 2.0. On peut alors distinguer trois types de briques : les briques techniques, les briques ergonomiques et les briques conceptuelles.

Les briques techniques

Les briques techniques sont constituées d’un ensemble de technologies nouvelles ou utilisées différemment (format de donnée, langage de développement, architecture des applications, etc…).

  • Ajax : ce n’est pas à proprement parler une technologie mais l’utilisation conjointe d’un ensemble de technologies qui permet entre autre une plus grandes réactivé des interfaces web et rapproche ainsi les applications web des applications de bureau (client lourd)
  • Syndication & RSS/Atom : la syndication est la possibilité d’accéder au contenu d’un site depuis un autre site, ceci est rendu possible par l’utilisation d’un format de donnée spécifique comme le RSS ou l’Atom
  • Web Services  & Architecture REST : un web service permet de communiquer et d’échanger des données entre des applications et des systèmes hétérogènes, l’architecture REST est une architecture adaptée aux services web. Cet ensemble ouvert et modulaire permet plus de réactivité et de souplesse.
  • Frameworks web : un framework  est un cadre de référence (outils, bibliothèque de code, conventions de codage) qui permet de développer rapidement et efficacement une application web.
  • xHTML & CSS : Le xhtml est un système de balisage qui succède au classique html et qui couplé au langage CSS permet une séparation du fond (le contenu) de la forme (style et organisation de la page).

Les briques ergonomiques

L’aspect ergonomique regroupe tout ce qui concerne les changements de l’interface utilisateurs des sites et applications web. Le plus marquant est le développement d’interface riche notamment grâce à la technologie Ajax qui permet beaucoup plus d’interaction de l’utilisateur sur les pages web. On peut citer notamment l’apparition d’onglets, de sélecteur de date, de « cover flow », d’éléments déplaçables, etc…

Le second élément est la simplification des interfaces qui passe notamment par la mise en place d’un design plus épuré : menus de navigation simple, couleurs fortes, surfaces riches (dégradés, ombres, réflexions, stries…), texte de taille importante, logo  très visible, entête de site mis en valeur, bouton de « call to action » mis en évidence etc…

 

Le site Box.net, un exemple de design 2.0

Le site Box.net, un exemple de design 2.0

Les briques conceptuelles

Il s’agit de tous les nouveaux concepts qui se développent et qui viennent remplacer ou s’additionner aux usages plus anciens.

  • Folksonomie : catégorisation par étiquetage (tags) qui est une alternative au classement par répertoire notamment utilisé par les annuaires web
  • Blog : le blog offre une alternative au site personnel en proposant de publier des billets de façon simple
  • Publication et partage : possibilité de stocker en ligne des contenus (textes, images, vidéos) afin de les partager avec d’autres
  • Contribution : possibilité de créer et/ou de réagir à un contenu (recommandation, critiques, votes, commentaires, etc…)
  • Widget : mini-application autonome qui permet de déporter l’information d’un site ou d’une application web sur un autre support (bureau, blog, page web…)

Les différentes briques que l’on vient de décrire ne constituent pas à elles seules le web 2.0. Le web 2.0 n’existe que parce que des acteurs du web se sont saisies de ces briques (et d’ailleurs ont parfois même contribué à leur développement et à leur diffusion) et s’en sont servi pour créer des services web innovants. Des services qui ont alors été qualifiés de service web 2.0. Si on suit correctement le raisonnement ce sont donc les entrepreneurs, les ingénieurs, les marketeur, etc… qui en s’emparant des briques constitutives du web 2.0 pour créer des services innovants ont permis l’existence du web 2.0. En ce sens il existe une certaine performativité de la notion de web 2.0 : l’expression web 2.0 ne décrit pas seulement une réalité, elle a crée cette réalité.

Littéralement en quelques années il y a eu une explosion des services de la génération web 2.0, on peut citer pêle-mêle :  YouTube, Flickr, Delicous, Wikipedia, Blogger, MySpace, Facebook,  LinkedIn, SlideShare, Technorati,  Digg, Twitter, Friendfeed, , Last.fm, Netvibes, , Zoho, Basecamp, etc… Sur le net, il circule de nombreuses images témoignant de ce foisonnement d’acteurs 2.0, personnellement j’aime bien celle-ci :

Une cartographie des principaux services Web 2.0

Une cartographie des principaux services Web 2.0

Au final, on constate qu’il y a eu un glissement sémantique du terme web 2.0. Alors qu’initialement il désignait la période de renouveau du web, il en est venu à désigner les acteurs ou services qui par leur innovation ont été à l’origine ou ont profité de ce renouveau. Cette innovation doit être vue comme la combinaison de plusieurs briques (technique, ergonomique, conceptuelle) qui sont intrinsèquement lié au terme Web 2.0

Le Web 3.0 : état des lieux et perspectives d’avenir

Voici un intéressant travail d’étudiants de l’Université de Limoges, réalisé sous la direction d’un de leurs enseignants qui nous a aimablement proposé de publier cette étude qui fait bien le tour du sujet traité : le Web 3. Travail universitaire, réalisé selon les normes des synthèses universtaires. Nous n’avons pas voulu modifier le système des références ni leur présentation.

De grands bouleversements actuels et accélérés autour de certaines technologies et services de l’information et de la communication sont en train d’émerger. Comment en est-t-on arrivé là ? Pourquoi l’Internet de demain va-t-il jouer un rôle fondamental pour les entreprises, les services et les particuliers ? Un véritable défi est lancé aux professionnels de l’information. (Poupeau, 2009)

Un petit rappel sur l’histoire et l’évolution du Web en termes de développement s’impose avant de comprendre les enjeux du Web à venir.

1 – Le Web d’hier à aujourd’hui

Même s’il existe des sources permettant de dater les périodes des différentes versions du Web, elles apparaissent parfois contradictoires et il serait certainement plus juste de parler d’ère du Web en considérant les périodes comme des espaces de temps.

1.1 – L’ère du Web 1.0

Le Web 1.0 s’est construit autour d’une forme pyramidale. Les webmasters (au sommet de la pyramide) rédigent et envoient des informations vers les internautes sans que ces derniers puissent réellement répondre, hormis dans les forums ou encore par mails. Dans le Web 1.0, l’internaute est passif. La production et l’hébergement de contenus se font essentiellement par les entreprises (Champeau, 2007 — Gai, 2007). Les pages sont statiques, quelquefois sans réactualisation des informations communiquées. (Liotard, 2008)

1.2 – L’ère du Web 2.0

Dans le Web 2.0 (Guillaud, 2008), les usagers entrent dans un mode actif : au fur et à mesure de leur navigation, les utilisateurs ajoutent du contenu au travers de liens hypertextes et autres tags, annotations ou commentaires. Le contenu est généré par les utilisateurs grâce à l’émergence des blogs, des wikis, des journaux citoyens. Wikipédia (le plus grand wiki du Web), DailymotionYoutube,FlickrDelicious, etc., et tous les nouveaux médias sont de véritables espaces de discussions, d’expression, d’échanges et de débats. L’utilisateur devient alors source d’informations et de créations, le concept d’intelligence collective émerge.

La production de contenu se fait par les internautes et l’hébergement par les entreprises (Champeau, 2007 — Gai, 2007). Les données sont partagées, l’internaute est acteur et fournit ses propres contenus au travers des réseaux sociaux (comme FacebookMySpace), des blogs, du contenu partagé. S’il le souhaite, grâce au phénomène de syndication (flux RSS), l’internaute peut se tenir au courant en temps réel des dernières parutions sur les thèmes qui l’intéressent.

2 – Le Web 3.0, concepts et technologies

Le logiciel se libère des ordinateurs personnels. De nombreuses applications sont désormais directement accessibles « en ligne ». Au delà de cet aspect, notre environnement Internet se transforme peu à peu en un véritable écosystème informationnel. Dans l’avenir, nous serons totalement « immergés » dans l’Internet (Liotard, 2008).

2.1 – Les concepts

Le terme Web 3.0 est apparu pour la 1ère fois en 2006 dans un article du blog de Jeffrey Zeldman (Zeldman, 2006), puis avec Tim Berners Lee. Actuellement, trois mondes Internet sont en train de fusionner :

  • l’Internet classique (surfer sur son ordinateur via une connexion filaire ou Wifi) ;
  • l’Internet mobile (sur son téléphone portable, son PDA) (Dupin, 2009) ;
  • l’Internet des objets (Roynette, 2009) : extension de l’Internet dans le monde réel grâce à un système d’étiquettes (Bastide, 2008) associant des URLs aux lieux ou aux objets lisibles par des dispositifs mobiles sans fils ou des puces RFID (Manach, 2009).

2.1.1 Le Web sémantique

Tous les sites sont liés d’une façon ou d’une autre. Ainsi, l’internaute est « fiché » (Dedods, 2006), notamment au travers de sa navigation et de ses différents profils sur les réseaux sociaux ; le marketing roi en somme… De plus, les sites sont envahis de publicités contextuelles en rapport avec le document consulté.

Une série de nouveaux services apparaît (tels Second LifeTwitterExalead, …) Aujourd’hui, la plupart des moteurs de recherches sont des systèmes linéaires : on tape une recherche et, grâce auPage Rank, un listing de pages Internet nous est proposé. Avec le Web sémantique (Cliche, 2007), qui se met en place grâce à l’impulsion du W3C (World Wide Web Consortium) (Gandon, 2008), se dessine un Web intuitif, une « constellation » d’informations, compatible avec tous les systèmes d’exploitation et tous les objets reliés. Il tient compte de nos visites précédentes sur les sites, de notre navigation, de notre profil ; il nous propose des recherches associées à celles que nous faisons, des retours plus adaptés et plus intelligents aux requêtes… Avec le Web sémantique la demande appelle un résultat cohérent, méticuleusement assemblé. Le système travaille pour nous : il classe tous les commentaires et trouve, par déduction, une correspondance adéquate.

Des technologies sont mises en place pour permettre de comprendre l’information et d’adapter les réponses fournies dans un contexte plus riche et plus finement proposé. Une meilleure connaissance de l’utilisateur permettra d’obtenir des réponses plus ajustées à son profil, voire proposera d’autres résultats potentiellement acceptables par l’usager.

2.1.2 – Le cloud computing

Dans l’avenir, l’Internet sera présent partout ; c’est ce qu’on appelle dès à présent le nuage ou «cloud computing » (De Rosnay, 2009). Les grandes entreprises productrices de logiciels et de matériels ont bien compris que les services allaient prendre une part de plus en plus importante dans le monde de l’Internet. Elles commencent donc à proposer des solutions disponibles sur le «nuage» (CBS, 2009). Le marketing dans le Web 3.0 pourrait tenir une place essentielle. Globalement, au regard des gains financiers très importants générés par les deux premières « dynasties » du Web, il semble évident que la manne pécuniaire affluera pour qui sera le premier à se placer sur le Web 3.0. Ce nuage, avec les problèmes d’accès à la vie privée et la notion de protections des données, va se développer de façon accrue avec l’accroissement du phénomène des réseaux sociaux (FacebookMySpace, …) et les environnements cliquables également appelé systèmes de réalité augmentée.

2.1.3 –  Le Web des objets

Le Web sera accessible sur les objets de tous les jours : ordinateur, téléphone portable, radio-réveil, télévision, réfrigérateur, capteurs de circulation placés le long des autoroutes, etc. (Grallet, 2008). L’ordinateur tiendra dans une poche. Le téléphone mobile deviendra alors, par exemple, un objet tout en un : souris, téléphone, télécommande et scanner pour pouvoir entrer et interagir dans ces environnements cliquables (De Rosnay, 2009). Mais il est possible également que le Web 3.0 aille à l’encontre de ce qui se développe aujourd’hui, à savoir l’utilisation accrue des logiciels libres et open source, et le « dépôt externalisé » des données sur les divers sites des réseaux sociaux.

L’ordinateur serait ainsi une simple interface d’accès à l’Internet et le Web 3.0 davantage centré sur l’utilisateur. Et en contrepartie, celui-ci hébergerait sans doute lui-même ses fichiers. L’usager ne serait plus contraint par l’espace alloué mais par les capacités de sa propre machine (Champeau, 2007) (Gai, 2007). Le Web 3.0 consisterait alors, à l’instar du Peer-to-Peer, en un réseau Internet fondé avant tout sur les capacités de stockage des internautes. Sauf qu’il ne s’agirait pas ici d’échange de contenus déjà existants, mais de création même de propres contenus. Un compromis, en quelque sorte, entre le Peer-to-Peer et le Web 2.0. Mais si les hébergeurs Web 2.0, afin d’éviter toute dérive, ont souvent essayé d’avoir un minimum de contrôle et de censure sur les contenus proposés par les internautes, qu’en serait-t-il si cette vision du Web 3.0 était amenée à se concrétiser ?

2.1.4 – Le Web 3D

La notion de Web3D peut se définir comme étant « la diffusion de contenus 3D temps réel sur le réseau internet pour un affichage sur des postes clients » (Vandangeon, 2004). La véritable nouveauté réside dans la notion de temps réel et dans la généralisation des technologies le permettant, le concept même de 3D pour le Web (3D online) est quant à lui plus ancien.

En effet, les premières discussions sérieuses autour du sujet remontent à  1994, avec l’apparition de son langage historique : le VRLM (Virtual Reality Markup Language). Mais à l’époque, la bande passante et les performances des terminaux ne permettent pas le portage de la 3D vers les navigateurs Web grand public.

La notion de temps réel, en opposition à la notion de 3D précalculée soumise à des contraintes importantes de temps de calcul préalable, permet donc aujourd’hui plus d’interactivité à travers des demandes de changements effectuées par des internautes habitués aux environnements riches issus du Web 2.0. C’est ainsi que certains auteurs vont même à résumer le Web 3.0 comme étant la somme du Web 2.0 et du Web 3D (Peres, 2008) permettant « une dimension émotionnelle forte qui rapproche et fédère » via « le langage naturel par excellence », la 3D portée sur le Web.

Même si aujourd’hui il est toujours nécessaire d’installer des extensions afin de visualiser des environnements 3D depuis les navigateurs, de nombreuses applications voient le jour dans les domaines du e-Commerce, du e-Tourisme, dans le cadre de démonstration et de visites virtuelles avec des mariages évidents via la géolocalisation 3D, les réseaux sociaux, les annuaires téléphoniques…

De plus, il est bon de noter qu’avec l’Internet des Objets, le Web se propage et le portage de la 3D hérite de fait de cette généralisation. Ainsi, les téléphones mobiles sont aujourd’hui capables d’exploiter des environnements 3D permettant une expérience utilisateur pouvant se décliner à travers la notion sous-jacente de réalité augmentée.

Même si nous présentons l’avancement du Web3D, il est utile de préciser qu’il existe encore de nombreuses applications 3D portées sur le Web en mode précalculé, qu’elle nécessite nécessitant parfois l’installation de clients lourds (logiciels), avec des déclinaisons d’application pouvant aller d’un simple ajout d’agent conversationnel sur un site à la mise en place d’un véritable univers virtuel constituant un réseau social d’intérêt pour une entreprise…

Le Web 3D rend donc l’Internet attractif et proche du monde réel. Parmi les applications existantes, la présentation d’objets sur les sites de e-commerce, la création de jeux et d’applications, la gestion d’avatars, les visites et les mondes virtuels (Deru, Bergweiler, 2008).

En allumant votre ordinateur, sous LinuxWindowsMac ou tout système d’exploitation, vous accéderez à un bureau virtuel en 3D à partir duquel vous pourrez lancer différentes applications et entrer dans des environnements Web en 3D temps réel.

D’après l’idée exposée par Sylvain HUET et Philippe ULRICH (Perès, 2007) : « La 3D temps réel n’est pas seulement réservée au domaine du jeu, comme on pourrait le penser au premier abord. Elle permet aussi de développer de nouveaux environnements de travail collaboratif (réunion à distance en web conférence, formation en classe virtuelle), de e-commerce (boutiques et galeries commerciales virtuelles) ou de réseaux sociaux d’expression et de partage (espaces personnels 3D), … des applications tant professionnelles que grand public qui reposent sur la 3D et la collaboration en temps réel.
La seule différence, c’est que l’image qu’on « habite » n’a pas de matérialité, ou plutôt sa matérialité est changeante. Réel ou virtuel, là n’est plus la question. Ce que vous communiquez dans cette image est bien réel : ce que vous faites aux autres, ce que vous dites aux autres est aussi réel que si vous utilisiez un support matériel. On parle souvent de « l’âme d’une maison », en évoquant en fait les traces que les habitants et les visiteurs y laissent. Il en est de même pour l’image qu’on habite : elle est marquée par la vie qui s’y organise.
« 

On l’aura compris, ces environnements Web 3D sont donc de vrais lieux de vie, riches et conviviaux.

2.2 – Les technologies

A l’instar du Web 2.0, l’Innovation technologique endossera une évolution majeure notamment sur les aspects d’interopérabilité pour l’échange transparent d’informations entre différents terminaux. Ceci impose la mise en œuvre de standards et une intégration du Web multi-niveaux…

2.2.1 – Les langages

Le Web sémantique repose sur un mode de stockage, le langage descriptif RDF (Resource Description Framework) développé par le W3C (l’organisme de normalisation du Web) et OWL (Web Ontology Language) (Lacot, 2007), deux langages basés sur le XML (Gandon, 2008). RDF définit l’information sous forme de triplet (sujet-verbe-objet) et OWL étend le RDF à un niveau sémantique plus élevé avec plus de précisions (Borderie, 2004). Par ailleurs, chaque partie du triplet RDF possède un identifiant appelé URI (Uniform Ressource Identifier) qui permet à l’agent intelligent de le repérer. La technologie d’interrogation SPARQL (Simple protocol and RDF query language), recommandée par le W3C, facilite l’interrogation des données du Web quelles que soient leur format et lit le RDF (W3C, 2008).

LA GRDDL (Gleaning Resource Descriptions from Dialects of Languages) est un mécanisme destiné à glaner des descriptions de ressources dans les dialectes des langages. Cette spécification GRDDL introduit un balisage, fondé sur les standards existants, afin de déclarer qu’un document XML contient des données compatibles avec le cadre de descriptions de ressources (RDF) et afin d’associer des algorithmes, typiquement dans une représentation XSLT (eXtensible stylesheet language transformations), pour en extraire les données.

Le microformat, un type de format de données open source fondé sur l’existant et les langages largement adoptés comme le XML. Les balises permettent au robot de trouver et d’extraire des informations, par exemple des coordonnées, les détails d’un événement, des calendriers ou bien d’autres applications. Les microformats sont axés sur la conception pour une lisibilité de l’homme dont le critère principal est la compréhension de la machine.

Le crawler (littéralement « chenille ») est un logiciel d’indexation développé par les moteurs de recherche pour analyser le contenu des pages Web et les classer.

Le Web 3D utilise les technologies de Vet viewpointVirtoolsQedSoft (Flamant, 2002), Turntool, entre autres.

2.2.2 – Les applications et services

Le Web 3.0 en termes de technologie, résoudra les problèmes d’interopérabilité entre les services en ligne, les communautés isolées d’utilisateurs…

Le SpotCode rendra l’environnement physique cliquable (Bizncach, 2004) : il s’agit d’un petit code-barres placé sur n’importe quel support (affiche, objet) qui peut être reconnu par un mobile équipé d’un logiciel de reconnaissance d’image.

Livesite est une technologie de l’agence Emakina qui permet de réaliser un site Web à l’aide d’une webcam (De Doncker, 2009).

Le FOAF (Friend Of A Friend) est une application du Web sémantique qui permettra de décrire les personnes et les relations qu’elles entretiennent entre elles. L’espoir de beaucoup est que cela remplace les réseaux sociaux existants qui centralisent nos données personnelles et vivent sur la publicité (Got, 2007).

Les Rich Internet Application (RIA), applications sur l’Internet, remplaceront peut-être peu à peu les logiciels communément installés sur les ordinateurs tandis que les crawlers ratisseront le Web.

Les moteurs de recherche en langage naturel (humain), nous font d’ores et déjà profiter d’une recherche intelligente (PowersetTrueKnowledgeHakia) en triant les différents types de contenus (Yauba), en proposant des listes d’associations de mots trouvés dans les résultats des différents moteurs de recherche (Exploredge), en axant les recherches sur les personnes (Spock) ou en se basant sur les ontologies  pour comprendre le sens des mots et enregistrer les annotations/tags au sein même des fichiers (OSIRIS).

L’entreprise américaine Gartner a listé les dix technologies clés de 2009 (Robin, 2009) dont la plupart participent du Web 3.0.

Pour Alex Iskold, « l’application la plus prometteuse du web sémantique risque bien d’être les shortcuts, c’est-à-dire des raccourcis qui activent des liens complexes… Selon le contenu que vous lisez ou dont vous parlez, l’applicatif s’adapte et affiche une couverture de livre pour un bouquin, un bouton play pour une musique » (Hubert, 2008).

Par ailleurs, des interfaces inédites pour les ordinateurs voient le jour et offrent de nouvelles perspectives commerciales pour les constructeurs.

Les nanotechnologies nous permettent aujourd’hui d’avoir des téléphones (Alexandre, 2009), des claviers étirables, flexibles et translucides, pouvant prendre une infinité de formes différentes.

Grâce aux nanopuces implantées dans notre bras par exemple, nous pouvons ouvrir la porte d’un magasin ou de notre maison sans sortir de clé.

Avec la géolocalisation nous pouvons trouver le cinéma ou le restaurant le plus proche (Wikitude, 2009)  avoir des informations touristiques sur le lieu visité. Je suis un père soucieux alors je regarde où se trouve actuellement mon fils …

Il est probable que demain le Web communiquera avec ces objets dont notre corps, nos vêtements, nos bagages, nos véhicules, seront porteurs. Joël de Rosnay  explique dans l’une de ses conférences (De Rosnay, 2008), que dans certaines cabines d’essayage, il suffit de présenter le vêtement devant soi -sans l’essayer-, puis sur le miroir, choisir par pression sur les choix proposés, la couleur de l’article (parmi toutes celles existant dans le magasin) sans que pour autant ce soit celle du vêtement pris dans la cabine. Immédiatement, la personne visualise l’article dans la couleur sélectionnée et peut ainsi apprécier celle qui s’accordera le mieux à son teint !

3 – Les perspectives pour l’avenir du Web

En se projetant plus loin encore, Joël de Rosnay pense que le Web sera utilisable en permanence. Autrement dit, il sera symbiotique, en lien avec l’intelligence ambiante (Wikipedia), dite aussi informatique ubiquitaire.

L’émergence de systèmes informatiques constitués d’une infrastructure traditionnelle (PC, serveurs, etc.) ainsi que de millions de petits objets mobiles (téléphones, PDA, etc.) (Mynameise, 2009) permettront aux prestataires d’offrir à leurs usagers une grande flexibilité, grâce à un accès distant et personnalisé, à un vaste éventail de services (Seinichi Kanemura, 2009).

Toutefois, cette évolution vers l’informatique ubiquitaire soulève de nombreux problèmes de sécurité, notamment pour les petits objets mobiles. Alors qu’il devient possible d’exploiter leurs vulnérabilités à travers le réseau, il s’avère également indispensable que ces objets puissent être mis à jour à distance. Répondre simultanément à ces deux besoins croissants et antagonistes de flexibilité et de sécurité est un enjeu technologique transversal à de nombreux domaines de l’informatique.

Le projet intégré Mobius, qui regroupe douze partenaires académiques et quatre industriels, a pour objectif de développer une architecture de sécurité pour l’informatique ubiquitaire. Pour cela les chercheurs du projet Mobius de l’Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique(INRIA) s’appuient sur l’évidence vérifiable, une technique de validation de programme qui consiste à fournir une application téléchargée avec un certificat qui établit son innocuité. Ce certificat est une preuve sur l’objet même ou sur un serveur de confiance. Depuis le démarrage du projet en septembre 2005, ces chercheurs ont d’ores et déjà établi les propriétés de sécurité qui reflètent le nouveau modèle ubiquitaire, élaboré des techniques de validation de ces propriétés et défini une infrastructure qui permet de générer, d’envoyer et de vérifier des certificats. La mise en œuvre et le passage à l’échelle de cette infrastructure sont les prochains défis à relever par Mobius (Barthes, 2006).

Conclusion

Suite à nos diverses recherches et concertations, nous concluons donc que l’ère du Web 3.0 est déjà entamée. Dans son évolution, ce dernier pourra se définir de la même manière que son prédécesseur avec une sphère  liée à l’innovation technologique et une sphère liée à l’innovation conceptuelle, la limite entre les deux concepts sera néanmoins moins évidente, des concepts sociaux comme l’e-réputation, le social media permettront une harmonie et une cohérence globale d’ensemble. En prenant comme référence la réflexion de Nova Spivack « It used to be that the Web changed at the speed of publishing. Now, it’s changing at the speed of thought » (Lebeaux, 2008), si  le Web s’est jusqu’ici modifié à la vitesse des informations publiées, aujourd’hui, évolue-t-il réellement à la vitesse de la pensée ?Image

Le Web sémantique va fertiliser le marketing 3.0

Le Blog info de l'innovation

Lors du salon T2M [Time to Market], qui s’est tenu le 23 mai 2012 à Paris, les ténors français du Web sémantique ont esquissé les contours du marketing 3.0.

Après le marketing 1.0 (qui a mis en ligne les processus du marketing), puis le marketing 2.0 (interactions entre les marques et les consommateurs au travers des réseaux sociaux), le marketing 3.0 veut aller plus loin en valorisant de très grandes bases de données sur Internet pour affiner la segmentation des produits et le ciblage des prospects. Pour réaliser cette mutation, le marketing 3.0 s’appuie sur les technologies du  »Web sémantique* ». Lequel « transforme de très grandes masses de données en information », expliquait Bernard Odier, un des responsables du transfert de technologie d’Inria, représentant en France du W3C (World Wide Web Consortium) – qui édicte les standards techniques du Web – lors du salon T2M

Voir l’article original 415 mots de plus

Signature du partenariat Semanticpedia avec le Ministère de la Culture et INRIA

Musées et Open Data

Sémanticpédia est une plateforme de collaboration entre le Ministère de la culture et de la communication, l’Inria et Wikimedia France pour réaliser des programmes de recherche et développement appliqués à des corpus ou des projets collaboratifs culturels, utilisant des données extraites des projets de Wikimedia.

Le but de ces projets est de développer un écosystème de données culturelles liées et publiquement accessibles.

Les rôles des différents acteurs sont les suivants :

  • Le Ministère de la culture et de la communication apporte son expertise sur des contenus ou projets culturels en lien avec un réseau national d’établissements culturels. Il est moteur pour la définition de projets.
  • Wikimédia France apporte son expertise sur les corpus, les outils, les données, les processus éditoriaux et la plate-forme wiki des projets wikimédiens.
  • L’Inria, à travers l’équipe Wimmics, développe des outils expérimentaux mobilisant des données et services culturels du MCC, d’une part…

Voir l’article original 20 mots de plus

Le Blog du LABO BnF: Web sémantique, Open Data et bibliothèques : l’exemple de data.bnf.fr

Musées et Open Data

Web sémantique, Open Data et bibliothèques : l’exemple de data.bnf.fr

Les catalogues de bibliothèque sont des instruments de recherche précis et parfois complexes, en tout cas toujours neutres : ils reprennent des informations factuelles et la censure n’y est pas pratiquée. Le Web les bouscule, du moins dans leur forme traditionnelle. En ligne, les catalogues ne sont pas seulement des outils de gestion et de localisation, mais aussi des outils de référence, pouvant servir à établir une bibliographie, à vérifier une information, ou à se procurer un document numérisé.

Dans le projet data.bnf.fr, lancé en 2011 , la Bibliothèque nationale de France organise la rencontre entre les données de ses catalogues et deux secteurs innovants : le Web sémantique et l’« Open Data ».

Lire la suite : Le Blog du LABO BnF: Web sémantique, Open Data et bibliothèques : l’exemple de data.bnf.fr.

Voir l’article original

Le Blog du LABO BnF: Web sémantique, Open Data et bibliothèques : l’exemple de data.bnf.fr

Musées et Open Data

Web sémantique, Open Data et bibliothèques : l’exemple de data.bnf.fr

Les catalogues de bibliothèque sont des instruments de recherche précis et parfois complexes, en tout cas toujours neutres : ils reprennent des informations factuelles et la censure n’y est pas pratiquée. Le Web les bouscule, du moins dans leur forme traditionnelle. En ligne, les catalogues ne sont pas seulement des outils de gestion et de localisation, mais aussi des outils de référence, pouvant servir à établir une bibliographie, à vérifier une information, ou à se procurer un document numérisé.

Dans le projet data.bnf.fr, lancé en 2011 , la Bibliothèque nationale de France organise la rencontre entre les données de ses catalogues et deux secteurs innovants : le Web sémantique et l’« Open Data ».

Lire la suite : Le Blog du LABO BnF: Web sémantique, Open Data et bibliothèques : l’exemple de data.bnf.fr.

Voir l’article original

Présentation du projet Datalift | datalift.org

Musées et Open Data

Un catalyseur pour le web de données

Datalift porte les données brutes structurées venant de plusieurs formats (bases de données, CSV, XML) vers des données sémantiques interconnectées sur le Web de données. Datalift est un projet de recherche expérimentale financé par l’agence nationale de la recherche. Le but du projet est de développer une plateforme pour publier et interconnecter des jeux de données sur le web de données. Datalift à la fois publie des jeux de données provenant d’un réseau de partenaires et propose un ensemble d’outils facilitant le processus de publication de jeux de données.

En route vers le paradis des données

Le projet va proposer des outils permettant de faciliter le processus de publication des données à chacune de ses étapes:

  • Sélection des ontologies pouvant décrire les données
  • Conversion des données en RDF en rapport avec la ou les ontologies selectionnées
  • Publication sur le web de données
  • Interconnexion…

Voir l’article original 15 mots de plus

Image

Image